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Un crochet par Boston

Un crochet par Boston
 

Par impatience héliotropiste, j’avais opté pour 15 jours en Ouzbekistan, ce qui ne me laissait presque pas vraiment d’autre choix que de suivre, en bon touriste, l’itinéraire des villes anciennes jusqu’à ma sortie karakalpaque au nord-ouest. Mais en partant de Khiva je suis pris d’une envie de chiffoner le programme. Au même moment, le bus passe non loin d’une ville non loin d’une autre elle même à 25 kilomètres de ruines dont on m’avait vaguement parlé. La nuit tombe et je décide d’aller à Boston, comme ça.

 
Un crochet par Boston
 

Gachour passe justement par là et on papotte 30 kilomètres. Avec lui, rien d’impossible. Je réussi sans trop de peine à me faire inviter pour la nuit dans sa grande maison pleine de trognons marmots et on prend même l’apéro avec ses deux frères. Pas de minibar, ici on va jusqu’au fond de ses idées.

 
Un crochet par Boston
 

Par une chance fidèle au plan un vélo traîne au fond du garage et je l’enfourche avec émotion. À Ayaz Kala il y a trois forteresses plus vieilles que noël dont je sais pas si il reste grand chose. Il neige mais j’ai le moral imperméable.

 
Un crochet par Boston
 

Sur la route il y a trois types qui progressent au milieu du néant hivernal dressés sur des chars tirés par des ânes. Avec la musique électronirique qui bat dans mes oreilles je me dis que ça ferait un sacré clip.

 
Un crochet par Boston
Un crochet par Boston
Un crochet par Boston
 

En gravissant la coline du château de terre, le vent se lève d’un coup pour nettoyer le ciel, juste le temps de prendre quelques photos et comme pour me confirmer qu’il faut toujours aller au bout de ses idées parce que les impasses ça n’existe pas. Enfin c’est ce que j’ai compris.

 
Un crochet par Boston
Un crochet par Boston
Un crochet par Boston
 

Au retour, cette brise qui fit mon bonheur souffle à présent en sens inverse du mien tandis que j’évolue avec peine sur ce qu’à l’aller j’avais naturellement manqué d’identifier comme un faux plat. 

 
Un crochet par Boston
 

Bref, satisfait de mes 40 kilomètres avec une dizaine de kilos sur le dos je décide de tendre sourire et pouce au destin, ainsi qu’un bout de corde pour signifier la possibilité d’une traction. Les usagers mettant en moyenne deux kilomètres à comprendre mon intention je me résouds à faire planer le doute d’une crevaison. Je retiendrai cette journée comme celle où j’ai autostoppé un side-car ouzbek sans place sur la selle avec un vélo. Merci à tous.

 
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